Cyril Lignac, plus qu'un restaurant, un quartier tout entier...

Qui n'a pas entendu parler de ce chef constamment médiatisé ? Officiellement, Cyril Lignac multiplie les apparitions télévisées. Officieusement, il est l'heureux propriétaire de 5 restaurants, du haut de ses 38 ans, dont le Chardenoux, inscrit comme monument historique. Cet endroit est situé dans le 11ème arrondissement, discrètement placé à l'angle de la rue Jules Vallès. Mais notre oeil est d'abord surpris de voir son nom figurer sur d'autres enseignes voisines: sa pâtisserie et sa chocolaterie.

Il a donc investi tout le croisement de rues, pour le bonheur des plus gourmands. Après la stupéfaction de ce monopole, la surprise d'entrer dans un restaurant somme toute assez commun. Aux allures de petite brasserie parisienne, le lieu est charmant et accueillant, mais sans grand étonnement. Les attentes de folie des grandeurs se sont donc arrêtées à la porte d'entrée. Cela n'a pas empêché les convives de trouver un certain cachet à l'endroit, oubliant presque de passer commande.

Afin de commencer les festivités, le choix est vite fait: la carte alliant gourmandise et simplicité, il est aisé de se décider. Nous optons donc pour le menu complet: Entrée + Plat + Dessert, pour la "modique" somme de 39€. Cette subjectivité est due à la fâcheuse habitude que nous avons à trouver des prix exorbitants chez les plus grands. De fait, il est d'usage pour les chefs étoilés, de proposer des tarifs directement liés à cette popularité. Cette humilité est donc bienvenue.

Le cœur étant à la fête, nous ne résistons pas à l'envie d'essayer, d'oser, de découvrir ce qui nous est proposé: la bière faite maison par exemple! Excellente, évidemment. Mon entrée est d'abord un savant mélange entre des gnocchis fondants et un assaisonnement aux champignons, subtil et exquis. Puis le plat arrive, graphiquement épuré, substantivement sucré salé. Brochette de Saint Jacques, chorizo, avec sa purée de patate douce vanillée. Un délice à la fois qualitatif et quantitatif: nous avons eu droit à une mini-cocotte individuelle de purée en plus de l'assiette. Un repas gastronomique, mais généreux.

A noter que le service, ou plutôt le serveur, sont très amicaux et rendent l'atmosphère encore plus joyeuse. Sur des notes plus que positives, nous poursuivons la dégustation des victuailles, avec des desserts qui clôturent merveilleusement cet heureux festin. Ci-dessous un gros plan de la brioche de pain perdu façon tatin.